André Gide (1869-1951) est un des plus grands écrivains français. Installé en Suisse pour soigner son état nerveux, il écrit «?Paludes?» et, après la mort libératrice de sa mère, il épouse sa cousine Madeleine et achève Les Nourritures terrestres. Il soutient le combat des dreyfusards. Il crée avec ses amis La Nouvelle Revue française dont il est le chef de file. En même temps, il publie des romans sur le couple comme L’Immoraliste en 1902 ou La Porte étroite en 1909 qui le font connaître. Ses autres œuvres (romans et soties) publiées avant et après la Première Guerre mondiale – Les Caves du Vatican, 1914?; La Symphonie pastorale, 1919?; Les Faux-monnayeurs, 1925 – font de lui un écrivain moderne de premier plan. Il publie aussi des textes plus personnels comme Corydon (1920-1924), qui fait scandale, car l’écrivain y fait l’éloge de l’homosexualité, et Si le grain ne meurt (1926). Il devient parallèlement un écrivain engagé, contre le colonialisme et pour le pacifisme. Au début des années 1930, il s’intéresse au communisme, s’enthousiasme pour l’expérience soviétique… Parallèlement, il s’engage dans le combat des intellectuels contre le fascisme. Après la guerre, mis à l’écart de la vie littéraire mais honoré par le prix Nobel de littérature (1947), il se préoccupe de la publication de son Journal. L’ensemble de son œuvre est mis à l’Index par le Vatican en 1952.