Désiré-Joseph d’Orbaix (pseudonyme de D.-J. Debouck) est né à Thorembais-les-Béguines (Hesbaye) en 1889 et décédé à Uccle (Bruxelles) en 1943. Parmi les écrivains belges d’expression française, il fut l’un des plus importants de l’entre-deux-guerres. Fils du maître d’école de son village natal, il choisit aussi le métier d’instituteur, qu’il exerça dès l’âge de 19 ans, à Saint-Gilles, pendant une dizaine d’années. Ensuite, il tâta du journalisme à Paris, puis à Bruxelles au journal Le Soir, avant de devenir inspecteur de l’enseignement.
Il commença son œuvre par des contes et fonda avec Alex Pasquier, en 1919, la revue La Bataille littéraire, qui fut publiée jusqu’en 1924. Il opta pour son pseudonyme avec Le Don du Maître, qui le révéla au grand public. Il fut l’auteur de deux romans, Le Temps des coquelicots (1926, traduit en néerlandais) et Le Cœur imaginaire (1943). Néanmoins, il fut plus fécond en ouvrages poétiques : ceux-ci, édités à partir de 1932, lui valurent plusieurs prix littéraires ; retenons surtout Ciels perdus (1932), Le Village envolé (1937), Les Complaintes de l’absence (1941) et Cérès ou l’argile qui vit (publié à titre posthume en 1954). La Commune d’Uccle, où l’écrivain résida de 1925 jusqu’à sa mort, a inauguré une avenue d’Orbaix en 1955. La démarche poétique de l’auteur a été reprise par sa fille aînée, Marie-Claire d’Orbaix (1920-1990), dont l’œuvre initiale, La Source perdue (1948), fut dédiée à la mémoire de son père.