« Le 7 janvier 2015, deux terroristes français massacraient l’équipe de Charlie Hebdo…
Le même jour, Soumission, l’ouvrage du romancier Michel Houellebecq, paraissait en librairie.
Son storytelling, déjà en action depuis quelques semaines, ne s’interrompait pas. Or, l’attentat meurtrier contre Cabu, Charb, Honoré et leurs malheureux confrères aurait dû le rendre obsolète comme, du reste, le roman lui-même. Pas du tout ! La machine du marketing, imperturbablement programmée, continua sur son ère. Pourtant, une lecture attentive aurait dû convaincre les critiques de l’inanité du scénario proposé, eu égard à la tragédie du 7 au 9 janvier, suivie de la manifestation nationale et européenne du 11.
Non seulement le scénario de Houellebecq a été anéanti par les événements réels qui se sont produits, mais la faiblesse de son talent littéraire ne permet pas au sujet d’exister même si l’on ferme les yeux devant la réalité présente. Houellebecq n’est ni Orwell, ni Huxley, ni Zamiatine. Les communicants ont vanté sa « lucidité » et la mise en garde que constituerait son roman d’anticipation. C’est une imposture. Soumission présente, sans en avoir l’air, l’élection d’un président musulman comme une panacée et une véritable renaissance pour la France et l’Europe !
Maxime Benoît-Jeannin remet fermement les pendules à l’heure et plaide pour que le monde de la communication littéraire cesse enfin de marcher sur la tête. »
Maxime Benoît-Jeannin est, entre autres, le biographe de Georgette Leblanc (1869-1941) (Le Cri, 1998) et de Eugène Ysaye (Le Cri, 2001). Il est aussi le romancier de Mademoiselle Bovary (Le Cri, 1991), de Au bord du monde, un film d’avant-guerre au cinéma Eden (Le Cri, 2009) et de On dira que j’ai rêvé (Samsa, 2020).
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.