Écrit au tout début du XXIe siècle, ce roman inédit de l’auteur du remarqué et sensible Journal de printemps publié en pleine pandémie, nous entraîne dans un monde à l’atmosphère rare autant que révélatrice d’une époque passée bien qu’encore assez proche et signifiante : un certain mois de mai à la fois ignoré et subi par un couple d’amants interdits. Qu’en serait-il d’eux aujourd’hui ? À chaque lectrice, à chaque lecteur, sa réponse.
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Les quelques personnes réunies là, autour des tables, dans l’ombre mélodieuse un peu fade du piano – le pianiste égrenait des mélodies à la mode avec ce manque de conviction qui tient lieu de distinction à ce genre d’interprète – n’avaient d’yeux que pour ce couple dont l’égalité dans la beauté effaçait la différence d’âge. Déjà, Nora avait retenu l’attention de la petite assemblée, mais lorsque le grand jeune homme, dont la mèche de cheveux châtain clair mangeait le front au-dessus d’yeux immenses et voluptueux, vint s’asseoir devant elle, l’assistance ne se tint plus de curiosité…
Yves-William Delzenne fut galeriste et commissaire d’expositions d’art contemporain. Le théâtre de L’Esprit Frappeur créa sa pièce Les Désirables. Éternel voyageur dans l’Europe des Arts, il trouve son inspiration en Inde pour D’un dieu ténébreux, fascinant roman qui mit l’accent sur la singularité de son œuvre. Il a publié Un aussi long voyage (2019), Journal de printemps (2021), La vie amoureuse (2023) et C’est ainsi que disparaît un royaume (2024) aux éditions Samsa. Delzenne compte parmi les plus grands écrivains.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
La Renaissance : On pourrait parler de « théâtre policier », à suspens, mais avec des caractères torturés qui se posent pas mal de questions sur notre société.
Providence : Andrea trace sa souffrance sur le fil d’une voie ferrée, comme un rail de traveling… Depuis que ses parents ont déserté la maison familiale et que sa sœur l’a abandonnée pour suivre un homme, Andrea, livrée à elle-même, vit en cachette dans sa propriété condamnée. Un matin, alors qu’elle s’amuse à jouer la funambule sur son rail (une poupée de chiffon à la main), elle rencontre Sam, un garçon qui ressent, parfois, des choses…