Les iguanodons (du Musée d’Histoire naturelle à Bruxelles) grognaient-ils à l’oreille du peintre Antoine Wiertz ? Que faisait le sculpteur Idel Ianchelevici au Congo, bien avant l’ouverture du musée à son nom à La Louvière ? Pourquoi Jacques Maes a-t-il fui au Pérou dans la forêt ? Le peintre Léon Devos (du Groupe Nervia) est-il un « chanteur » rock ? À quoi conduit la « libido sciendi » de Suzanne Van Damme ? Albert Crommelynck torturait-il ses modèles avant de les portraiturer « au couteau » ? Georges Grard vouait-il un culte aux déesses-mères ? Enfin, la tapisserie d’Edmond Dubrunfaut cache-t-elle le secret du dieu du rire et de la joie ?
Les réponses dans le présent ouvrage, qui réunit les huit présentations d’artistes que Roger Bodart a rédigées, pour une fameuse collection (des années 1950-1960) consacrée aux « Monographies de l’Art belge ».
Roger Bodart (1910-1973) était poète, essayiste, journaliste à l’I.N.R. (ancienne RTBF) et au Soir, académicien, Directeur du Service des Lettres, et co-fondateur des Midis de la Poésie. Il a été l’époux de la romancière Marie-Thérèse Bodart, le père de l’écrivaine Anne Richter, et le grand-père de l’autrice Florence Richter.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).