Cette lettre à un ami américain met en lumière le lynchage médiatique dont fut victime, en l’an 2000, l’écrivain Renaud Camus.
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Il faut faire parfois retour sur certaines polémiques littéraires du passé, tant elles nous renseignent sur notre présent.
Cette lettre à un ami américain met en lumière le lynchage médiatique dont fut victime, en l’an 2000, l’écrivain Renaud Camus, dans deux journaux parisiens, Le Monde et Libération. Comment cet auteur, ancien élève de Roland Barthes, romancier emblématique des années soixante-dix et quatre-vingt, fut transformé en bouc émissaire — en vue de quelle expiation ? – par une élite intellectuelle sûre de sa force, de son influence et de son bon droit, devait être au moins décrit, tout en pointant en quoi Renaud Camus relevait, çà et là, de la critique la moins indulgente. La dérive désespérée de l’auteur de Roman roi vers une époque désormais révolue, c’est-à-dire avant 1975, pour lui un âge d’or, est un indice de son propre désarroi. Cependant, Renaud Camus n’est qu’un passéiste acharné et un esthète qui ne l’est pas moins. Devait-il, pour cela, être mis au pilori et rejeté dans les ténèbres extérieures ? Seize ans après, il ne faut pas craindre de s’interroger sans la moindre complaisance, car être critiqué pour ce que l’on n’est pas semble être devenu la règle depuis un certain nombre d’années, et cela aussi devait être dit.
Maxime Benoît-Jeannin, biographe, essayiste et romancier, est également scénariste. Parmi ses livres, on peut citer Histoire de la Toison d’or (avec Pierre Houart), chronique du fameux ordre de chevalerie, et Mémoires d’un ténor égyptien, roman, tous deux parus aux Éditions Le Cri en 2006. Il est aussi le biographe de Georgette Leblanc (1869-1941) (Le Cri, 1998) et d’Eugène Ysaye (Le Cri, 2001), ainsi que le romancier de Mademoiselle Bovary (Le Cri, 1991) et d’Au bord du monde, un film d’avant-guerre au cinéma Eden (Le Cri, 2009).
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Le texte que vous allez lire s’adresse non seulement à tous les acteurs politiques, culturels, sociaux mais aussi à tous les ennemis de la bêtise. Lorsque l’état se met à conclure des pactes, surtout d’excellence, on confine au paroxysme de la régression. Déjà que le mot pacte évoque le diable, deux parties qui pourraient ne pas être d’accord (et qui semblent ne pas l’être dans les faits), et puis d’« excellence », sorte de prétention qui pourrait laisser entendre qu’il existe, quelque part, une médiocrité à combattre, voire une bêtise à relever (lire à ce propos L’homme est bête et l’a toujours été, de Roger Avermaete), ce qui pointe vers une prise de conscience d’une déréliction lente – qui ne date pas d’hier.