Hasards objectifs, « coïncidences pétrifiantes », rencontres improbables, signaux qui vous laissent éperdus comme au bord d’un abîme, trament ce roman de fils serrés qui finissent par former une tapisserie fantastique au dessin inoubliable.
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C’est à Lyon, en mai 2015, que Maxime Benoît-Jeannin apprend la mort de Christian Didier d’une manière absolument stupéfiante. Vieux camarade d’enfance vivant à Saint-Dié-des-Vosges, Christian n’était pas n’importe qui. Le 8 juin 1993, à Paris, il tuait René Bousquet, ancien secrétaire général de la police au temps du Maréchal Pétain et, à ce titre, complice de la Solution finale en France occupée. Mais auparavant, en 1987, il était entré dans la prison Saint-Joseph de Lyon, où se trouvait incarcéré l’ancien SS Klaus Barbie, dans le but de l’exécuter. Il avait échoué. Arrêté, détenu cinq mois à la prison du Fort Montluc de Lyon, Christian avait mené trois grèves de la faim avant d’être condamné à une peine de prison avec sursis et libéré.
Ce roman raconte non seulement l’emprisonnement de Christian Didier au Fort Montluc, mais tente aussi d’ouvrir des fenêtres sur la vraie vie – La vraie vie est absente. Nous ne sommes pas au monde (A. Rimbaud) – que l’on peut être amené (ou pas) à percevoir. Alors, l’existence de chacun se donne comme étrangement singulière.
D’autres aperçus sur le surréel dont l’auteur est le témoin et l’acteur surgissent, que ce soit à Lyon, à Bruxelles ou en Serbie. Hasards objectifs, « coïncidences pétrifiantes », rencontres improbables, signaux qui vous laissent éperdus comme au bord d’un abîme, trament ce roman de fils serrés qui finissent par former une tapisserie fantastique au dessin inoubliable.
Maxime Benoît-Jeannin est, entre autres, le biographe de Georgette Leblanc (1869-1941) (Le Cri, 1998) et de Eugène Ysaye (Le Cri, 2001). Il est aussi le romancier de Mademoiselle Bovary (Le Cri, 1991), de Au bord du monde, un film d’avant-guerre au cinéma Eden (Le Cri, 2009) et de On dira que j’ai rêvé (Samsa, 2020).
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
La Renaissance : On pourrait parler de « théâtre policier », à suspens, mais avec des caractères torturés qui se posent pas mal de questions sur notre société.
Providence : Andrea trace sa souffrance sur le fil d’une voie ferrée, comme un rail de traveling… Depuis que ses parents ont déserté la maison familiale et que sa sœur l’a abandonnée pour suivre un homme, Andrea, livrée à elle-même, vit en cachette dans sa propriété condamnée. Un matin, alors qu’elle s’amuse à jouer la funambule sur son rail (une poupée de chiffon à la main), elle rencontre Sam, un garçon qui ressent, parfois, des choses…