Un matin, une jeune chatte et ses trois chatons abandonnés dans un bois croisent la route de Jeanne qui décide de les sauver. Cette adoption va changer son regard sur la nature, éveillant en elle le sentiment d’appartenance à un monde où chacun, homme et animal, cohabiterait sur un même territoire sans rapport de force.
Cette présence de l’animal, apaisante, traverse le récit de bout en bout et favorise la résilience.
Jeanne, ainsi que deux autres femmes reliées d’une façon que l’on découvre au fur et à mesure de la lecture, sont toutes les trois marquées par une souffrance causée par la maternité.
Est également intercalée entre les chapitres consacrés à chacune de ces trois femmes une fable sur l’apparition du monde, de l’animal, puis de l’Homme en quête de contrôle sur ces derniers.
Puis viendra le matin raconte l’histoire d’un monde qui aurait tout à gagner s’il pouvait reconsidérer notre rapport à la nature et aux animaux, en tenant compte de toute vie, pour replacer l’homme dans son environnement naturel : chacun étant le garant de l’avenir de la planète.
Nathalie Boutiau est née à Wilrijk en 1966 mais a passé son enfance en Afrique avant un retour au pays natal. De l’art à l’architecture des jardins en passant par la photographie, elle hésite avant d’opter pour des études d’institutrice. Et depuis vingt-cinq ans, elle conjugue son métier d’enseignante à la Ville de Liège avec celui de journaliste culturelle pour le journal L’avenir. Après un premier recueil de poésies – L’Enfant de Lumière, elle tente l’aventure du roman avec N’oublie pas d’aimer puis avec le Silence de Jimmy, roman réaliste et d’analyse… Elle nous offre aujourd’hui ce fascinant Puis viendra le matin.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).