C’est l’histoire d’un homme qui se charge à en crever, qui veut devenir Maître, comme il a été éduqué pour le devenir et qui, trouvant la force de se libérer du système de valeurs dont il a hérité, devient enfant, le Surhomme. Ici et maintenant, il invente son propre système.
C’est l’histoire d’un homme qui part pêcher au fond d’une profonde vallée ardennaise.
C’est l’histoire d’un homme qui retrouve le rire haut et cristallin d’un enfant qui est, entièrement, ici et maintenant, qui ne se projette plus.
C’est l’histoire d’un homme qui retrouve le plaisir charnel, d’un homme qui se réincarne, l’histoire de cette drôle de construction sentimentale qu’on fait autour d’un corps désiré.
Rien sur Nietzsche est une vue de l’esprit qui permet à l’auteur d’interpréter les Trois Métamorphoses dans Zarathoustra, là où l’homme est successivement chameau et lion sous le regard inquisiteur du dragon puis enfant ou surhomme.
Il faut lire ce livre, qui ne vous quittera pas…
Renaud Boucquey est né en 1973. Son premier roman, Rien sur Nietzsche, est sorti en 2023. Il gagne sa vie en cherchant des lieux de tournage de films, ou en les organisant. Il a collaboré avec Spielberg et Carax mais regrette de n’avoir pas connu Max Pecas. Il aime rouler vite en décapotable, les pieds nus quand vient l’été, le champagne et l’eau fraîche, il aime aller se coucher quand le soleil se lève ou se réveiller bien avant. S’il n’aimait pas le tweed et le velours, les écharpes en soie et les casquettes de chasse on pourrait dire que c’est un punk.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).