À mi-hauteur dans l’escalier du Palais Contarini, je croise Carlo assis sur une marche ; il dessine l’enroulement merveilleux de briques roses et de pierres blanches, l’ombre d’un plein cintre que le soleil partout présent, sauf où le dessinateur se tient, pose à l’horizontale avec précision. Cette précision que Carlo recherche en tout temps et partout.
Il n’est au monde qu’un autre escalier pour être aussi mystérieux que le colimaçon du Palais Contarini, del Bovolo si bien nommé. Cet autre escalier est à Chambord et on l’attribue à Léonardo da Vinci. L’escalier de Venise a pour lui l’étroitesse de la corte où on le trouve caché du passant qui ne le sait pas là et traverse le Campo Manin sans le voir… (extrait)
C’est un véritable bonheur poétique que de s’embarquer pour Venise avec Yves-William Delzenne, il la connaît mieux que personne, et nous la restitue ici comme elle a été ! Qui d’autre que lui et la Littérature pour partager avec nous un monde peut-être perdu !
Yves-William Delzenne fut galeriste et commissaire d’expositions d’art contemporain. Le théâtre de L’Esprit Frappeur créa sa pièce Les Désirables. Éternel voyageur dans l’Europe des Arts, il trouve son inspiration en Inde pour D’un dieu ténébreux, fascinant roman qui mit l’accent sur la singularité de son œuvre. Il a publié Un aussi long voyage (2019), Journal de printemps (2021), La vie amoureuse (2023) et C’est ainsi que disparaît un royaume (2024) aux éditions Samsa. Delzenne compte parmi les plus grands écrivains.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
C’est un véritable bonheur poétique que de s’embarquer pour Venise avec Yves-William Delzenne, il la connaît mieux que personne, et nous la restitue ici comme elle a été ! Qui d’autre que lui et la Littérature pour partager avec nous un monde peut-être perdu !