Quand tout fut vendu, il resta douze francs soixante et quinze centimes qui servirent à payer le voyage de mademoiselle Bovary chez sa grand-mère. La bonne femme mourut dans l’année même ; le père Rouault étant paralysé, ce fut une tante qui s’en chargea. Elle est pauvre et l’envoie, pour gagner sa vie, dans une filature de coton.
C’est sur ces lignes que s’achève Madame Bovary et qu’est laissé en suspens le destin de la fille d’Emma et de Charles, tous deux disparus, comme on le sait, dans des circonstances pitoyables et tragiques.
Véritable incitation à imaginer l’avenir de l’orpheline, ce paragraphe laisse deviner que ce ne sont pas non plus les épreuves qui vont manquer à la belle et fantasque Berthe Bovary, jusqu’à ce que le souvenir obsédant de sa mère, dont elle est tout le portrait, fasse peu à peu germer en son esprit le désir de la venger…
On sent comme un parfum connu qui flotte ici et là, sur des scènes, des audaces, des cocasseries, des quiproquos qui eussent amusé, j’imagine, le bon moustachu de Croisset, à qui les éclats de rire ne faisaient pas peur.
François Nourissier, Le Figaro magazine
On admire la performance stylistique de Maxime Benoît-Jeannin, on sourit aux clins d’œils réservés aux initiés.
Yvan Leclerc, Le Magazine littéraire
En la linea de Mario Vargas Llosa y Julian Barnes…
Oscar Caballero, La Vanguardia (Barcelone)
Grâce au travail créateur de Benoît-Jeannin, nous sentons combien profonde est la communion d’un artiste envers son aîné, cette communion qui lui permet de joindre sa voix à la sienne pour continuer à parler de la vie et de la condition humaine.
Prof. Dr. N. Van Khanh (Recteur de l’USSH de Hanoï)
Maxime Benoît-Jeannin est, entre autres, le biographe de Georgette Leblanc (1869-1941) (Le Cri, 1998) et de Eugène Ysaye (Le Cri, 2001). Il est aussi le romancier de Mademoiselle Bovary (Le Cri, 1991), de Au bord du monde, un film d’avant-guerre au cinéma Eden (Le Cri, 2009) et de On dira que j’ai rêvé (Samsa, 2020).
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.