Udinji (1905), mi-fiction, mi-document ethnologique, raconte l’idylle d’un explorateur européen fasciné par l’Afrique et d’une jeune indigène, dotée tout à la fois d’un tempérament sensuel et d’une âme d’enfant, sur fond d’exotisme quotidien (scènes de marché, barbarie des luttes tribales, arbitrage de querelles, techniques de pêche, fêtes…). Par ailleurs, dans une série de lettres adressées à un correspondant resté en Europe, le héros stigmatise la brutalité de certains colons tout en exaltant la richesse de « notre cher et puissant Congo ».
Charles Cudell, auteur de poèmes et de nouvelles, publie ce roman à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de l’État Indépendant du Congo, peut-être avec l’accord mais surtout avec l’aide des documents et des lettres de son frère cadet Alfred, qui se trouve en Afrique au moment de la parution [Cudell, Alfred-Marie-André (1875-1908), est agent commercial de la Société anonyme belge pour le Commerce du Haut-Congo (1896-1902), puis de la Compagnie du Kassaï (1902-1907)]. L’indication patronymique semble le suggérer : le livre de Charles A. Cudell peut se lire comme un roman où deux mains différentes ont mis du leur.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.