en passant les mains
sur les yeux, toujours eux ! on voit au loin
des étoiles qui dansent
un tel système est accessible
Si Denuit est l’un de nos poètes les plus importants, c’est que, dans un genre où le flou artistique encombre tout, il considère la poésie comme une mécanique verbale de haute précision. Tout en sachant mieux que personne que l’on a beau baliser son parcours de savoir et de maîtrise, le vertige attend au bout du chemin.
Jacques De Decker
Renaud Denuit est docteur en philosophie, licencié agrégé en communication sociale, diplômé d’études européennes et diplômé en gouvernement et administration publique de l’UCL. Journaliste à la RTBF dès 22 ans, il a travaillé à la radio puis, en 1975, il rejoint le Journal télévisé. Il a collaboré à de nombreux quotidiens et périodiques, rencontré dans la foulée de grandes figures politiques et littéraires, il a beaucoup voyagé. Depuis 1985, il œuvre dans la fonction publique européenne, il a été conseiller communal d’Etterbeek de 1988 à 1994 et s’est engagé dans diverses associations. Depuis 1997, il enseigne à l’Institut d’Études européennes de Louvain-la-Neuve. Il est marié et père de trois enfants.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).