L’œuvre de Georges Thinès est, intellectuellement, l’une des plus vastes et des plus originales à s’être développée à notre époque. Elle ne pouvait émaner que de cette personnalité singulière, nourrie de multiples cultures, scientifiques, artistiques et littéraires, alliage dont les exemples sont devenus rarissimes par nos temps d’hyperspécialisation et de segmentation du savoir qui menacent la survie d’un humanisme digne de ce nom.
L’analyse de Valérie Catelain est, sur ce plan et sur bien d’autres, à la fois tonique et opportune. Elle situe les essais, les poèmes et les fictions de Thinès à leur juste niveau, celui d’une synthèse hardie entre esprit de finesse et de géométrie. Ce savant-artiste s’entend en effet à favoriser la germination croisée entre la création, l’analyse expérimentale et la méthode scientifique. Cette rencontre souvent souhaitée fut-elle jamais aussi brillamment accomplie que par ce véritable aventurier de l’esprit ?
Valérie Catelain, professeur de littérature comparée à l'Université catholique de Lille, docteur en littérature française, est une spécialiste reconnue de l'œuvre de Julien Green, à propos de laquelle elle a organisé de nombreux colloques internationaux. Ses publications portent notamment sur Edmond Jabès, Michel Mohrt et Romain Gary. Elle prépare un essai sur les récits de James Joyce et d'Anton Tchekhov.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.