Maria Chiara Gnocchi fait revivre le catalogue d’une maison qui traduisit un renouvellement des sensibilités, autant sinon plus qu’un Bernard Grasset…
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En établissant une première histoire littéraire de l’apport des éditions Rieder, qui prospérèrent dans le sillage de la revue Europe, lancée par Romain Rolland en 1923, Maria Chiara Gnocchi fait revivre le catalogue d’une maison qui traduisit un renouvellement des sensibilités, autant sinon plus qu’un Bernard Grasset, dont la postérité a retenu le nom mais dont le talent résida surtout dans la promotion très moderne d’auteurs ayant peu de points communs. C’est tout l’inverse du catalogue littéraire de Rieder, plus particulièrement étudié ici sous l’angle de la collection des « Prosateurs français contemporains », dont les textes publiés dénotent un style et un ton très particuliers, bien dans l’air du temps.
Valérie Tesnière (extrait de la préface)
Maria Chiara Gnocchi est professeur associé au Département de langues, littératures et cultures modernes à l’Université de Bologne.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
« Il n’a jamais eu l’esprit pratique, mon Augustin ! C’est un rêveur, toujours dans la lune, dans les nuages, à cogiter, à se triturer les méninges ! Aucun sens des réalités ! Sauf pour sa carrière, il faut le lui reconnaître. Là, il a su y faire. Quand on pense qu’elle a commencé ici, dans un bled comme Thagaste, sa ville natale, il y a seulement quatorze…, non, même pas, il y a treize ans. Frais émoulu professeur ès lettres. Qu’est-ce que j’étais fière de lui, moi sa petite femme, quand je le regardais partir le matin à son cours. Je me tenais sur le seuil de la maison, notre petit loustic dans les bras, et je lui disais : “Fais au revoir à papa !” »