L’une des figures les plus saillantes de l’imaginaire littéraire est celle de l’écrivain maudit. Dominé par la souffrance, qui peut infléchir directement son œuvre, celui-ci suit une trajectoire qui se décline sur le mode du ratage, soit qu’il ne parvient jamais à émerger dans le champ littéraire, soit qu’il se trouve rapidement déclassé et écarté des différentes instances de consécration. Dialoguant avec les motifs de la bohème et de la folie, la malédiction littéraire a surtout fait l’objet d’une analyse dans le domaine français, de Villon aux Poètes maudits de Verlaine. Est-elle aussi présente dans le domaine belge ? Qui sont les grands maudits de la littérature francophone de Belgique ? Certains auteurs négocient-ils leur position dans le sous-champ en surjouant leur ratage ? D’André Baillon à Joseph Orban en passant par Henri Michaux et Marcel Moreau, comment s’énonce la souffrance littéraire en Belgique
Laurent Demoulin est un poète et critique belge d'expression française. Il est en outre chargé de plusieurs cours de littérature à l’Université de Liège. Né en 1966, il étudie à l'Université de Liège, où il enseigne par la suite. Son mémoire pour l'obtention du grade de licencié en philologie (1990) s'intitule Génération Toussaint. Description de la nouvelle tendance du roman français. Sa thèse de doctorat porte quant à elle sur Francis Ponge. Il a contribué à plusieurs revues telles que Textyles, Le Fram et La Clinique Lacanienne. Il est en outre responsable des Centre d’études et Fonds Georges Simenon de l'Université de Liège et a dirigé le numéro 102 des Cahiers de L’Herne consacré à cet auteur. Depuis 2012, il fait partie du comité éditorial de la collection Espace Nord, dont est propriétaire la Fédération Wallonie-Bruxelles.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.