Né à Saint-Gilles le 25 septembre 1900 et décédé 66 ans plus tard, Marcel Lecomte fut un écrivain discret, adepte des zones d’ombre et du mot rare. Son œuvre littéraire propre, poèmes en prose et récits brefs, tient en deux volumes de format modeste : les Œuvres rééditées par Jacques Antoine en 1980 (170 pages) et les Poésies complètes, aux éditions de la Différence, en 2009 (253 pages). S’y ajoutent toutefois plusieurs volumes compilant les textes publiés par Lecomte dans la presse et en revues, chroniques, critiques et écrits politiques, ainsi que la correspondance. Du coup, le peu se fait nombre, et c’est toute une vie consacrée à l’écriture qui se dévoile.
Entre absence et présence, peu lu et souvent cité, Marcel Lecomte mérite assurément d’être mieux connu. Parallèlement à la belle exposition « Marcel Lecomte : les alcôves du surréalisme » (13 octobre 2017-10 février 2018) que lui consacrent les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, la présente livraison de Textyles explore à la fois son œuvre poétique, ses liens avec le mouvement surréaliste et avec Jean Paulhan, son rôle de traducteur et de médiateur culturel.
Paul Aron (Bruxelles 1956), est enseignant-chercheur de littérature belge et française. Docteur en philosophie et lettres de l'Université libre de Bruxelles, il est directeur de recherche au FNRS et professeur de littérature et théorie littéraire à l'Université libre de Bruxelles. Il s'intéresse à l'histoire de la vie littéraire, principalement des XIXe et XXe siècles, aux relations entre les arts et entre la presse et la littérature.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).