Émile Verhaeren est mort accidentellement sur le quai de la gare de Rouen, le 27 novembre 1916. Il effectuait à ce moment des tournées de conférences en faveur du pays occupé. Autant que sa proximité avec la famille royale, cette circonstance a contribué à lui donner la stature d’un poète national, désormais enseigné à l’école et consacré par de nombreuses études. Ce sont quelques autres visages du poète que le présent numéro voudrait présenter, dans ce qu’ils peuvent, en apparence, avoir de mineur, de secondaire ou de marginal, mais qui ont, à leur manière, contribué à façonner l’image que nous en avons. On évoquera ainsi successivement la figure d’un Verhaeren journaliste, chroniqueur mondain ou collaborateur d’un journal politique, le Verhaeren intime et quelques aspects de son audience internationale. Pour enrichir le dossier de cette livraison double, plusieurs articles évoquent aussi ses contemporains et ses proches, de Félicien Rops à Victor Reding, le directeur du théâtre du Parc, de l’éditeur Octave Uzanne aux poètes Albert Mockel et André Fontainas, parmi d’autres. Les différentes approches réunies dans ce dossier complémentaire – études des échanges épistolaires, des rapports entre les arts, des transferts culturels – apportent des éclairages précieux sur l’époque de Verhaeren, cette période de l’histoire des lettres belges qui, pour être désormais bien connue, constitue toujours un terrain d’investigation fertile
Paul Aron (Bruxelles 1956), est enseignant-chercheur de littérature belge et française. Docteur en philosophie et lettres de l'Université libre de Bruxelles, il est directeur de recherche au FNRS et professeur de littérature et théorie littéraire à l'Université libre de Bruxelles. Il s'intéresse à l'histoire de la vie littéraire, principalement des XIXe et XXe siècles, aux relations entre les arts et entre la presse et la littérature.
En savoir plusDocteur en Philosophie et Lettres avec une thèse sur Jules Laforgue (1992), Jean-Pierre Bertrand, chercheur au FNRS de 1992 à 1998, est, depuis le 1er janvier 2005, professeur ordinaire au département de langues et littératures romanes de l'université de Liège et, depuis le 1er octobre 2006, doyen de la faculté de Philosophie et Lettres de la même institution. Il enseigne l’«Explication d'auteurs des XIXe et XXe siècles» et la «Sociologie de la littérature» ; depuis 1994, il préside le Centre d’Etudes québécoises de l’ULg.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.