« Eugène Savitzkaya est un magnifique écrivain, un poète rare, dont la langue matérielle et concrète ouvre pourtant sur une féérie singulière. Une œuvre comme une forêt, avec la rude écorce et le lutin. Tant pis pour ceux qui n'ont pas lu Sang de chien (Minuit, 1989), Marin mon cœur (Minuit, 1992) ou, plus récemment, Propre à rien (Didier Devillez, 2010), ils ne savent pas ce qu'ils ratent : ce prodige dans leur dos ! » Voilà ce qu'écrivait Éric Chevillard dans Le Monde en avril 2013. C'est à une exploration patiente de cette forêt, à une description précise de cette langue matérielle et concrète, à une rencontre face à face avec ce prodige, ce poète rare et ce romancier magnifique que se voue le présent volume – la première monographie universitaire consacrée à Eugène Savitzkaya. Les principaux spécialistes de l'écrivain, venus de toute l'Europe, se sont réunis ici pour aborder aussi bien sa poésie que ses romans, selon diverses approches scientifiques et au gré de sensibilités intellectuelles variées. À travers ces regards contrastés, l'œuvre de Savitzkaya apparaît à la fois dans son étonnante diversité et dans son unité singulière. Une bibliographie et un texte inédit de l'écrivain, Faillite ou Les Travaux de Hans Weber Evorian, complètent le dossier.
Laurent Demoulin est un poète et critique belge d'expression française. Il est en outre chargé de plusieurs cours de littérature à l’Université de Liège. Né en 1966, il étudie à l'Université de Liège, où il enseigne par la suite. Son mémoire pour l'obtention du grade de licencié en philologie (1990) s'intitule Génération Toussaint. Description de la nouvelle tendance du roman français. Sa thèse de doctorat porte quant à elle sur Francis Ponge. Il a contribué à plusieurs revues telles que Textyles, Le Fram et La Clinique Lacanienne. Il est en outre responsable des Centre d’études et Fonds Georges Simenon de l'Université de Liège et a dirigé le numéro 102 des Cahiers de L’Herne consacré à cet auteur. Depuis 2012, il fait partie du comité éditorial de la collection Espace Nord, dont est propriétaire la Fédération Wallonie-Bruxelles.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.