Un jeune homme et une femme sortent d’une maison par la porte-fenêtre donnant sur une cour pavée, qui elle-même donne sur un jardin qui se fond dans l’obscurité.
C’est le soir, presque la nuit.
Venus de l’intérieur de la maison, des bruits de verres, des voix, des rires. Il s’agit manifestement d’une soirée.
Après avoir laissé passer La Femme, Le Jeune Homme referme la porte-fenêtre derrière lui, et le brouhaha en provenance de l’intérieur se fait moins fort. Il tient une bouteille de vin sous le bras, et deux verres dans la main.
Tout au long de cette scène, les bruits de la nature (souffle du vent dans les branches, frémissements de feuilles, bruissements d’insectes, …) se feront de plus en plus présents, sans qu’on puisse déterminer à quel moment précis ils ont commencé. Sans doute étaient-ils là de toute éternité.
Le Jeune Homme s’assied sur le sol, le dos au mur à côté de la porte-fenêtre, tandis que La Femme observe le jardin enténébré. Il entreprend de remplir les deux verres posés par terre à ses côtés…
Patrick Delperdange vit et travaille à Bruxelles. Prix Simenon pour son roman Monk, Prix du Jeune Théâtre pour la pièce Nuit d’amour. Chants des gorges, réédité chez Espace Nord en 2014, a été couronné par le prix littéraire le plus prestigieux de Belgique francophone, le Prix Rossel. Avec Si tous les dieux nous abandonnent, il a fait son entrée en 2016 dans la Série Noire, chez Gallimard.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.