En 1932, La bande du tronc, roman posthume de Paul van Ostaijen, fit scandale dès sa sortie, non seulement à cause des scènes scabreuses, considérées comme pornographiques, mais surtout du fait que le lecteur d’alors y reconnaissait pas mal de « grosses légumes ».
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En 1932, La bande du tronc, roman posthume de Paul van Ostaijen, fit scandale dès sa sortie, non seulement à cause des scènes scabreuses, considérées comme pornographiques, mais surtout du fait que le lecteur d’alors y reconnaissait pas mal de « grosses légumes ». Le nœud de la grotesque, c’est l’enchevêtrement du monde des criminels et de celui des aristocrates. Ici, Van Ostaijen nous montre un univers « à l’envers ». Si le sous-titre parle d’« une histoire romantique de brigands et d’amour », on y trouve quantité de brigands mais peu d’amour et pas de romantisme du tout. Aucun sujet sacré de la bourgeoisie traditionnelle n’échappe à la hargne de Van Ostaijen, que ce soit la société, le mariage, les droits conjugaux ou l’amour romantique. « Un ton satirique est d’un impact plus direct en politique et en face des masses qu’une démonstration logique, » affirme Van Ostaijen. Les réactions d’une virulence hostile à la parution sont bien la preuve que l’auteur avait vu juste. Aujourd’hui, nous sommes les héritiers d’une narration grotesque qui n’a rien perdu de son suc.
Paul van Ostaijen (1896-1928) est un poète belge majeur de la littérature néerlandophone, il est incontestablement l'auteur le plus influent du XXe siècle. On le compare à Fernando Pessoa pour lmarie de bourge domaine portugais.
Bien que sa poésie ait été occasionnellement traduite – notamment dans Le Dada pour Cochons, superbement édité par les éditions Textuel en 2003 – sa prose est restée inaccessible en français, à la différence de l'allemand (Suhrkamp Verlag), l'anglais (University of Massachusetts Press), le portugais (7 Nos Editora) et le roumain (Editura Paralele 45).
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Essayons de retrouver ces richesses perdues devant quelques œuvres qui auront, l’une après l’autre, hanté les coulisses du travail de l’auteur. Il les présente, dans leur diversité, selon l’ordre où il les a écrites. « Écrites », puisqu’il échoit à l’esthéticien de dire pour autrui ce qu’il a vu et ressenti, à sa propre échelle. C’est un réel bonheur que de s’arrêter avec Pierre Somville sur ces images…