« Dans le domaine de la Renardière, Hubert de Chatelroux, malade et sentant sa mort prochaine, éprouve le besoin de se confier à sa fille Noëlle. Il lui parle de sa mère défunte et de sa demi-sœur, Léna, qu'il souhaite revoir comme il espère que Noëlle découvre un bonheur familial dont il a rêvé en vain. Courtisée par Philippe Fervière, Noëlle se sent plutôt attirée par François, le frère de Philippe. Mais François part pour l'Espagne, avec les Brigades internationales. Noëlle se résigne à épouser Philippe, allant au-devant de l'échec et ne réussissant pas même à dissimuler sa répugnance. Léna, qu'elle a retrouvée, selon le vœu de son père, lui apparaît comme un être amer et méprisant. Un avortement achève d'ôter à Noëlle tout espoir d'une vie amoureuse et familiale heureuse. Les intrigues de Léna, qui ne dédaignerait pas de séduire Philippe et s'est juré de s'approprier la Renardière, resserrent autour de la maison les sombres filets d'une malédiction encore imprécise. Tandis que Hubert s'abandonne lentement à la mort, Noëlle s'éloigne de Philippe et se refuse à lui. Celui-ci lui communique alors un cahier écrit par sa mère, Thérèse Fervière. Elle y apprend comment Thérèse a séduit Hubert et est tombée enceinte. Soudain, Noëlle comprend la haine de Léna pour Hubert qui a délaissé sa mère. Surtout, une réalité lui est révélée de plein fouet, la nature incestueuse de son mariage avec Philippe… Marie-Thérèse Bodart (1909-1981), docteur en philosophie et lettres, romancière, dramaturge et critique, fut chroniqueuse littéraire à la revue internationale Synthèses. Les Roseaux noirs, paru en 1938, où le talent de l'auteur s'affirme dans l'évocation de relations familiales troubles et de désespérance amoureuse. Le thème de la maison hantée par des désirs inavoués et qui se referme comme le piège de la destinée se retrouvera dans la plupart des œuvres de l'écrivain. »
Marie-Thérèse Bodart (1909-1981) était romancière, dramaturge, et critique. Elle a été l’épouse du poète Roger Bodart, mère de l’écrivaine Anne Richter et grand-mère de l’autrice Florence Richter. Elle est enfin une des figures majeures des lettres belges, dont on poursuit la redécouverte. Marie-Thérèse Bodart a tenu une importante chronique littéraire dans la revue internationale Synthèses. Son œuvre est rééditée chez Samsa édition.
Ripple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).