Il est une commune bucolique des plus prospère au sud de Bruxelles qu’on nomme La Hulpe. On y trouve des châteaux entourés de parcs, des pavillons et maisons de maîtres datant de l’époque léopoddienne, en bordure de la forêt de Soignes, on aime appeler ce quartier « La Porte des Ardennes brabançonnes ».
C’est dans cet environnement que les Benzara ont planté leurs racines familiales. Ils construisent et investissent un domaine, où les générations vont se succéder.
Là, un père tenace réalise son rêve : rassembler ses des-cendants autour de lui. Ainsi, quand les vieux vont s’affaiblir, tomber malades, mourir, ils seront assistés par leur famille installée alentours. Leurs enfants, devenus vieux, vont ainsi se relayer de génération en génération.
Les incohérences, les inventions absurdes et la confusion morale des plus âgés provoquent des situations incongrues, souvent hilarantes et surréalistes, elles vont soulager par le rire les plus jeunes qui les soignent.
Voici donc, d’une plume alerte et avisée, le portrait original d’une culture bourgeoise et de ses traditions, surprenant de réalisme, de nostalgie et de tendresse.
On ne peut s’empêcher de penser au Voyages avec ma Tante de Graham Greene.
Anne Neuckens est licenciée en philologie et histoire slave de l’Université libre de Bruxelles. Elle a travaillé à l’archivage à la Cinémathèque royale de Belgique avant d’être assistante culturelle et programmatrice pour diverses émissions de la RTBF. Elle fut également filmothécaire adjointe au service d’archivage et de conservation des documents filmés de la RTBF (IMADOC).
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).