Préfacé par Véronique Bergen.
Voici le témoignage poignant de Lisa Fittko, son récit au jour le jour face à la montée de la folie nazie, sa lutte à Berlin, puis sa fuite à travers l’Europe. Un périple qui va durer de 1933 (elle a 24 ans) à 1940. À l’instar du Journal d’Anne Frank, tout le monde (et la jeune génération en priorité) devrait lire le récit de Lisa Fittko, pour mesurer l’ampleur de ce que l’homme est capable de commettre, à notre époque où on répète à l’envi « Plus jamais ça ! », alors qu’on semble s’apprêter à faire exactement le contraire…
Les éditions Samsa publient aujourd’hui ce texte inédit en Français, essentiel pour comprendre les rouages et conséquences d’une dérive idéologique. Lisa Fittko termine son récit en 1940, au début de la Seconde Guerre, en passant le relais par cette phrase : « Ce qui viendra ensuite, ne se passera certainement pas toujours bien. Ce sera la tâche des générations futures… » Avons-nous relevé ce défi ?
Lisa Fittko, née Elizabeth Eckstein le 23 août 1909 à Oujhorod en Autriche-Hongrie, est une résistante, auteure, militante socialiste, elle est originaire d’une famille juive germanophone de Ruthénie. Elle passe son enfance à Vienne, puis à Berlin. Devenue militante antinazie, très engagée, elle doit s’enfuir de Berlin en 1933 pour Prague, où elle rencontre Hans Fittko, journaliste allemand de gauche, qu’elle épouse.
Elle a rencontré le philosophe et critique allemand Walter Benjamin. Elle décède le 12 mars 2005 à Chicago (États-Unis).
En savoir plusVéronique Bergen est philosophe, romancière et poète. Membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, elle a publié des romans, des fictions (notamment Icône H. Hélène de Troie?; Ulrike Meinhof?; Tous doivent être sauvés ou aucun?; Kaspar Hauser ou la phrase préférée du vent?; Janis Joplin. Voix noire sur fond blanc), des essais (entre autres Marie-Jo Lafontaine?; Barbarella. Une Space Oddity?; Fétichismes ; Luchino Visconti. Les promesses du crépuscule?; Horses de Patti Smith…).
Membre du comité de rédaction de la revue Lignes, elle collabore à diverses revues.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.