Sélection Prix Pierre Loti à Hendaye 2023
Pour la première fois depuis vingt-cinq ans, des élections générales libres et transparentes furent tenues en 2015 en Birmanie. Un éclatant raz-de-marée électoral pour la National League for Democracy, le parti de l’ancienne dissidente Aung San Suu Kyi, fut amplifié encore aux élections de 2020. Avant qu’un nouveau coup d’État, le quatrième en soixante-trois ans, ne frappe le pays le 1er février 2021. Après plus d’un siècle de colonisation britannique (1824-1948), puis cinq décennies de dictature militaire (1962-2011) parmi les plus féroces de la planète, cet envoûtant pays, charnière entre l’océan Indien et les contreforts de l’Himalaya, à la rencontre stratégique de l’Inde et de la Chine, apparaît aujourd’hui plus que jamais à la croisée des chemins. La merveilleuse et si fragile fenêtre birmane s’est soudainement ouverte en 2011, tel un jardin longtemps interdit dévoilant ses fleurs rares. Elle s’est brusquement refermée en 2021 après dix ans de relative stabilité. La fin d’une promesse d’avenir ?
Une succession de rois couronnés puis détrônés, de guerres gagnées puis perdues, de capitales itinérantes, pillées puis refondées ; des généraux astrologues et superstitieux succédant à des colons britanniques chasseurs de tigres et buveurs de gin ; des femmes au visage tatoué fumant à l’orée de forêts de rhododendrons ; des chercheurs de rubis, d’ambre et de jade égarés dans des vallées tapissées d’orchidées sauvages et de pagodes à perte de vue : la captivante et tumultueuse histoire birmane, enrichie de multiples influences et héritages, mérite assurément d’être racontée.
L’auteur a sillonné la Birmanie pendant deux ans. En quatorze chapitres-tableaux croisant récit de voyage, enquête historique et analyse géopolitique, il propose un décryptage de l’intérieur de ce « pays ermite ».
Amaury Lorin, docteur en histoire de l’Institut d’études politiques de Paris, a vécu à Rangoun de 2013 à 2015. Il y contribuait notamment aux pages « Culture » du Myanmar Times. Il a reçu le Prix Auguste Pavie de l’Académie des sciences d’outre-mer 2005, le Prix des écrivains combattants 2006 et le Prix de thèse du Sénat 2012.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.