Cher frère, 40 ans déjà ! Mais pour moi c’était hier tant ton visage continue à habiter mes yeux. Le 1er juin 1981, tu tombais sous les balles d’un assassin commandité par ceux qui voulaient faire taire ta voix, la voix de la paix, la voix de la Palestine martyrisée, dont tu étais le digne représentant à Bruxelles. Fauché dans la fleur de l’âge, toi, dont le vœu le plus cher était de mourir de vieillesse dans notre beau village de Palestine que tu chérissais tant.
Bichara Khader adresse aujourd’hui cette longue lettre à son frère Naïm (premier représentant de l’OLP, assassiné à Bruxelles), au cours de laquelle il lui relate les événements survenus, depuis sa disparition, le chemin parcourus, les espoirs et les déceptions, les combats menés. Cette lettre émouvante pour le moins nous fait prendre conscience qu’il y a eu des hommes qui ont sacrifié leur vie pour un idéal, qu’il est de notre devoir de ne pas les oublier.
La présente lettre paraît en même temps que la réédition par Samsa de la biographie (1939-1981) que Robert Verdussen, le grand spécialiste du Moyen-Orient, consacrait à Naïm Khader en 2001. Cette biographie est essentielle pour comprendre les tenants et aboutissants du drame palestinien.
Bichara Khader est né en Palestine. Il arrive en Belgique en 1965, poursuit ses études universitaires à l’Université Catholique de Louvain (UCL). Il rejoint The Johns Hopkins University à Bologne en Italie, avant de revenir à l’UCLouvain pour son doctorat. Assistant puis professeur à la Faculté de sciences politiques, économiques et sociales de l’UCL depuis 1974, il fonde et dirige, dans la même faculté, le Centre d’Études et de Recherches sur le Monde arabe contemporain (CERMAC). Il donne de nombreuses conférence à travers le monde.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.