Pourquoi cette question ? N’est-elle pas incongrue ? Peut-on concevoir un autre destin pour l’intéressé que de finir ses jours muré dans sa cellule ? Et dans un isolement dont rien, ou presque, ne doit le sortir ?
Ce livre nous rappelle, avant tout, les tenants et aboutissants légaux qui régissent notre système de justice pénale, tâche nécessaire en regard des lieux communs, voire des légendes urbaines, qui circulent aujourd’hui.
Ensuite, répondre à cette question, c’est ouvrir un débat qui en sous-entend nombre d’autres : Que signifie l’abolition de la peine capitale ? La perpétuité réelle a-t-elle un sens ? À quelle aune mesurer les peines ? Quelle est leur vocation ultime ? Nos prisons remplissent-elles leur office ? Quelle place réserver aux victimes ? Ainsi, le cas particulier de Marc Dutroux nous renvoie à des interrogations fondamentales sur l’exercice du « droit de punir ».
Enfin, alors que chacun s’autorise à exprimer son opinion sur le sujet – tant il a été médiatisé, et depuis si longtemps – l’auteur a tenu, par cet essai, à s’adresser directement au citoyen qui souhaite se forger un avis éclairé. Le fait que la répression s’exerce en son nom justifie à lui seul qu’il s’estime concerné. Mais suppose aussi qu’il accepte la controverse. Les arguments qui n’abondent pas dans le sens d’une répression accrue (pour laquelle nous éprouvons tous un penchant instinctif) méritent d’être entendus.
Pouvoir en débattre sereinement est l’objectif à la fois accessible et nécessaire de ce livre.
Bruno Dayez est avocat au barreau de Bruxelles depuis 1982. Auteur de très nombreux articles et ouvrages, il n’a eu de cesse pendant quatre décennies de se livrer à une analyse critique de toutes les facettes de la justice répressive.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Exploration captivante des relations familiales, des secrets enfouis et des réalités changeantes, cette pièce invite le spectateur à plonger dans un univers de mystère et d’intrigue…
À l’image des comédies douces-amères à l’italienne, Porca Strada ! est un voyage à la fois initiatique et affectif, identitaire et citoyen, composé d’allers-retours permanents entre une culture et l’autre, entre un présent fait d’engagements et un passé teinté de poésie. Un voyage universel, et donc humain.