Que faire ? Lénine reprend ici le titre du roman de Nikolaï Tchernyshewsky paru en 1863. Ce roman a marqué les générations révolutionnaires de la fin du xixe siècle (les éditions Samsa le rééditent aujourd’hui, parallèlement à l’essai politique de Lénine).
L’essai de Lénine sort de presse en 1902.
Dans son traité, Lénine explique que la classe ouvrière ne deviendra pas spontanément révolutionnaire simplement par des luttes économiques pour leurs salaires ou pour la réduction du temps de travail. Il développe aussi que les marxistes doivent, avant tout, former un parti politique ou une « avant-garde » révolutionnaire qui diffusera ensuite les idées marxistes parmi les travailleurs.
À sa publication, le livre de Lénine va précipiter la scission du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) avec, d’un côté, les bolcheviks et, de l’autre, les mencheviks.
Lénine s’en prend notamment aux positions des terroristes de la Svoboda, qui croient en l’action ponctuelle violente, parce qu’il s’agirait d’une tactique d’excitation des masses. Lénine pense, au contraire, que la stratégie révolutionnaire doit se réaliser par un long et patient travail d’organisation. Selon lui, les « économistes » et les « terroristes » ont en commun de tout miser sur une « spontanéité des masses », ce qu’il considère dès lors comme de l’opportunisme.
En gros, Lénine critique le travail « artisanal » des révolutionnaires de l’époque, ainsi que la dispersion des cercles ouvriers, peu efficaces pour résister à la répression tsariste. Lénine croit en la création d’un parti révolutionnaire centralisé, constitué de « révolutionnaires de profession » autour d’un journal de haut niveau considéré comme un organisateur collectif.
Le présent essai de Lénine constitue l’un des fondements du parti léniniste. Que Faire ! est essentiel pour comprendre le mouvement historique.
Lénine, ou Vladimir Ilitch Oulianov, né à Simbirsk le 10 avril 1870 et mort à Vichnie Gorki le 21 janvier 1924, est un révolutionnaire communiste, théoricien politique et homme d’État russe.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Dayez s’intéresse, cette fois, à la justice pénale en tant que système. Façon de boucler la boucle en examinant les traits fondamentaux de tout l’édifice, ses lignes vectrices, et ce dans un double but : d’une part, montrer que, derrière leur apparente évidence, aucun des sacro-saints principes de droit ne va de soi et qu’ils comportent tous une face cachée préjudiciable aux personnes. D’autre part, esquisser ce qui pourrait leur représenter une véritable alternative.