Devant le Tribunal pénal international, le capitaine Nemo est mis en accusation pour actes de terrorisme, homicides volontaires, fabrication et usage d’arme de destruction massive, enlèvement et séquestration des sieurs Aronnax, Ned Land et Conseil. Les témoins défilent. Nemo interagit avec eux et répond au réquisitoire. Ses paroles sont celles qu’il a prononcées dans les trois œuvres de Jules Verne où il apparaît, Vingt Mille Lieues sous les mers, L’Île mystérieuseet Voyage à travers l’impossible.
Qui est vraiment Nemo ? Est-il anarchiste ou fondamentaliste ? Défend-il l’Océan ou se contente-t-il d’en exploiter cyniquement les ressources ? Comment passe-t-on de l’utopie à la guerre, de l’humanisme à la violence ? Que faire quand l’Homme est en possession d’inventions capables de détruire l’Humanité ?
Bruno Fuligni, écrivain, historien, auteur de trente livres dont un Jules Verne en verve (Horay, 2005), et de plusieurs notices et articles sur Jules Verne et Paschal Grousset, Jules Verne et le cinéma.
Son livre Tour du monde des terres françaises oubliées (Éditions du Trésor, 2014) a reçu le Grand Prix Jules-Verne, à Nantes, en 2015, pour sa fidélité à l’esprit vernien.
Il est aussi l’auteur de pièces de théâtre et de docu-fictions inspirés de grands débats politiques : La Séparation, La Française doit voter, Lulu la Pilule, La Valise de Jaurès, Quelle République voulons-nous ? Il a travaillé avec Jean-Claude Drouot, Pierre Santini, Pierre Arditi, Claude Rich, Michael Lonsdale, Thierry Frémont…
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).