À l’été 1942, aux environs de New York, dans une villa en bord de mer, Saint-Exupéry écrit Le Petit Prince, aidé par sa femme, la volcanique Consuelo et par l’amant de celle-ci, le philosophe suisse Denis de Rougemont.
Tous deux en effet lui servent de modèle pour les aquarelles qui illustreront le livre.
Au fil des jours, de grands débats animent le trio sur les raisons de la guerre et sur ce que devrait être l’après-guerre.
Une amitié paradoxale naît entre les deux hommes qui partagent un certain nombre d’idées d’avenir sur l’Europe et sur l’écologie.
Mais Saint-Ex est rongé par l’inaction et la mélancolie. De temps à autres il s’échappe pour rejoindre la jeune journaliste américaine Sylvia Hamilton, sa maîtresse, qui pose également pour lui.
Quand on annonce, à l’automne, le débarquement des Alliés en Afrique du Nord, Saint-Ex décide d’aller là-bas reprendre le combat, malgré son âge et sa mauvaise santé.
Alors se constitue une union improbable entre Consuelo, Sylvia et Denis, qui rassemblent leurs forces pour dissuader à tout prix Saint-Ex de partir.
On sait ce qu’il adviendra. Personne ne parviendra à empêcher Saint-Ex, comme son Petit Prince, de rejoindre son étoile. Il sera abattu, en Méditerranée, par la chasse allemande, le 31 juillet 44.
Comédie dramatique et tragédie optimiste, traversée de personnages hauts en couleurs, cette intrigue avait toutes les qualités qui permettaient de faire une pièce de théâtre.
Jean-Claude Idée est un homme de théâtre aux multiples facettes : enseignant, metteur en scène, metteur en ondes, auteur, adaptateur. En 1989, il fonde le Magasin d’Ecriture Théâtrale dont la mission est d’aider à l’émergence des littératures théâtrales contemporaines. En 2012, il crée les Universités Populaires du Théâtre dont l’ambition est de rendre la Raison populaire.
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).