Annie Massacry nous prouve aujourd’hui, avec Tandis qu’elle agonise, son fabuleux talent de nouvelliste.
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Meursault n’avait pas, non plus, les « outils » pour parler. J’ai pensé à l’Étranger, l’homme qui en dit le moins possible, qui voudrait ne pas voir et ne rien entendre, et qui, presque malgré lui, en dépit de ses répugnances, saisit un couteau, puis un revolver parce qu’il faut bien « être au monde ». Et puis, parce que nous étions à Alger et qu’au-dessus de nous le soleil tapait sur les têtes comme il avait tapé sur la pauvre tête de Meursault, j’ai voulu me mettre à l’abri des arcades…
Annie Massacry est née à Saint-Denis-du-Sig en Algérie. Après des études de langue et civilisation espagnoles à la Sorbonne et une carrière de professeur, elle se consacre à l’écriture. Après l’épopée et la veine hispanique dans Nos vies sont des rivières (2015), le roman naturaliste à la française avec Les épopées tranquilles (2017), elle dévoile, avec Julio et moi (2019), une nouvelle facette de son talent : son style, brillant, rappelle les épistoliers du XVIIIe siècle. Elle publie ensuite Angola, entre les brumes de nos mémoires (2020), où son art de conteuse flirte avec Joyce, Faulkner et Borges. En 2023 elle nous tisse, avec À l’ombre des volcans, une intrigue policière surprenante, et un recueil de nouvelles avec Tandis qu’elle agonise, en 2024. Il faut lire Annie Massacry !
En savoir plusRipple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Maxime Serebrakian, d’origine arménienne, suivra ce drame de loin. Mis au piano dès qu’il put monter sur un tabouret, il accompagna sa mère à Odessa (où il fit ses études) au lendemain du divorce de ses parents. Une quinzaine d’années plus tard, sa virtuosité lui vaudra de connaître les plus grandes scènes européennes, et bientôt celles des Etats-Unis : il y partit en tournée en compagnie d’une soprano de grand talent, à la veille de la Première Guerre mondiale.