Il en est de ces espaces insulaires comme des milieux ruraux, où d’instinct l’homme se méfie de ce qui est nouveau. Mais pas tout le temps. Il aura suffi d’une génération pour que le régime méditerranéen soit en partie remplacé par des menus fastfood, et les terres agricoles délaissées pour de nouvelles activités.
Après des centaines d’années de viticulture, la production de vin à Patmos est abandonnée dans les années 60 au profit du tourisme. Sur cette île, loin du continent, le savoir-faire agricole ne sera pas passé à la génération suivante. Les enfants ne veulent pas ressembler à leur parents, ne comprenant pas que l’on puisse souffrir autant pour si peu.
Le Domaine de l’Apocalypse a été créé en 2011 avec la volonté de relancer la viticulture sur l’île de St Jean, à travers une démarche agro-écologique. Il y est aujourd’hui cultivé en biodynamie 2 hectares de vignes, 240 oliviers, 40 figuiers, un potager en permaculture et des abeilles. Les premiers vins, sortis en 2016, rencontrent un grand succès. L’ensemble de ces investissements sont à la disposition des personnes susceptibles de vouloir se lancer.
Ce livre raconte cette fabuleuse aventure, il traite naturellement de la relation de l’arbre avec l’agriculture, à travers l’expérience du quotidien au domaine de l’Apocalypse. Il pose un regard sur les générations présentes et passées, dans l’espoir d’encourager chacun à renouer avec leur passé agricole.
Dorian Amar, né à Cannes (FR) en 1982 et originaire de Lausanne (CH), est technicien forestier, ingénieur œnologue, vigneron spécialisé en aménagement de l’espace (biodynamie, agroforesterie, et apiculture), conseiller en création de domaine agro-écologique, écrivain, rédacteur pour des revues techniques?; rebouteur, masseur thérapeutique et relaxant. Il a notamment publié Les Arbre de Patmos et La Cité des œnologues aux éditions Samsa.
https://dorianamar.fr
En savoir plus
Ripple-marks (1976) est peut-être le plus grave des livres de Muno.
Les chapitres de cet essai, pourtant écrits à divers moments et dans des circonstances variées, sont reliés par un fil conducteur : un regard spirituel sur le monde, qui transcende les expressions poétiques singulières de chacun des auteurs étudiés. Un tel regard est aujourd’hui urgent et nécessaire, et la poésie est à même de le susciter. En effet, elle « offre un démenti calme, clair et ferme à ce qui verrouille le langage humain dans l’étroitesse du matérialisme, le mensonge du mercantilisme ou l’impasse du nihilisme » (Myriam Watthee-Delmotte).