Valérie Catelain, professeur de littérature comparée à l'Université catholique de Lille, docteur en littérature française, est une spécialiste reconnue de l'œuvre de Julien Green, à propos de laquelle elle a organisé de nombreux colloques internationaux. Ses publications portent notamment sur Edmond Jabès, Michel Mohrt et Romain Gary. Elle prépare un essai sur les récits de James Joyce et d'Anton Tchekhov.
Georges Chapouthier (1945- ) est un neurobiologiste et philosophe français, aussi poète (sous le nom de Georges Friedenkraft). Il a été directeur de recherche au CNRS. En biologie, il est spécialiste de la mémoire. En philosophie, il a montré la complexité des organismes vivants, et a développé le concept de « mosaïque du vivant » ; spécialiste des chimpanzés, il a étudié les rapports entre humanité et animalité, et est actif dans la défense des droits des animaux. Il est notamment l’auteur de « L’homme, ce singe en mosaïque » (éd. Odile Jacob, 2001) et de « Kant et le chimpanzé : essai sur l’être humain, la morale et l’art » (éd. Belin, 2009). Son dernier essai vient de paraître : « Sauver l’homme par l’animal » (éd. Odile Jacob, décembre 2020).
Françoise Chatelain est docteur en Langues et Lettres (ULB). Elle a enseigné le français dans l'enseignement secondaire pendant près de trente ans. Elle a publié Durendal, une revue catholique au tournant du siècle (Bruxelles, ARLLF, 1983) et Manuel et anthologie de littérature belge à l'usage des classes terminales de l'enseignement secondaire, en collaboration avec Paul Aron (Bruxelles, Le Cri, 2009) : elle a collaboré au Dictionnaire des œuvres. Lettres françaises de Belgique (Bruxelles, De Boeck, 1988 et suiv.), à l'Anthologie du roman historique en Belgique francophone (Bruxelles, Le Cri, 2008) et au Dictionnaire du littéraire (Paris, Puf, 2010).
Après une carrière d’éditeur pour un mouvement de jeunes, en 1992, Clou (acronyme de Christian Louis, son vrai nom) s’installe à son propre compte comme illustrateur et dessinateur de presse indépendant. Il publie notamment des cartoons dans La Libre Entreprise, le supplément économique du quotidien bruxellois La Libre Belgique et dans Croqu’Info (Fladder), ainsi que des illustrations dans Bonjour, Tremplin et Dauphin, pour le groupe des Presses Européennes, à Averbode. Ses cartoons se retrouveront dans les publications des coopératives socialistes, de l’union belge des banques, de la fédération des maisons médicales ou de la ligue des familles. Il réalise aussi de nombreuses illustrations publicitaires, entre autres pour le Crédit lyonnais, Mondial Assistance, les chaussures Bally ou Bruxelles-Propreté. C’est en 1996 que la Libre Belgique lui propose une collaboration quotidienne. Il devient alors le caricaturiste attitré du journal. Outre son activité de dessinateur d’actualité, il réalise régulièrement pour La Libre Belgique des bandes dessinées humoristiques, en particulier le strip quotidien Le Quatrième Pouvoir, dont un recueil, aujourd’hui épuisé, est paru chez Luc Pire. En septembre 2000, le Quatrième Pouvoir a cédé la place à La Petite Bande de Clou, l’histoire d’une bande d’enfants, hommage modeste mais avoué à Charles Schulz, le créateur des Peanuts. En juin 2010, Clou a remporté le prix du public du prestigieux Press Cartoon Belgium. C’est le premier francophone à avoir obtenu ce prix. En 2012, il obtient le deuxième prix au Press Cartoon Europe1. En septembre 2012, aux éditions La Muette, paraît Martel en Tête, un recueil de ses dessins d’actualité.
Gaston Compère (1929-2008), docteur en philosophie et lettres, est un des plus grands écrivains d’expression française. Il a reçu le prix Jean Ray en 1975 pour La femme de Putiphar, le Prix Rossel en 1978 pour Portrait d’un roi dépossédé. En 1988, il a obtenu, pour l’ensemble de son œuvre, le Grand Prix international d’expression française décerné par la Fédération internationale des Écrivains de langue française et, en 1989, le Grand prix de Littérature de la francophonie. Outre ses romans, il fut aussi poète, compositeur, dramaturge, romancier, nouvelliste et traducteur, notamment du Livre d’Heures de R. M. Rilke (Le Cri, 1989).
Henri Conscience naît le 3 décembre 1812 à Anvers.
De 1828 à 1830, il exerce les fonctions d’instituteur auxiliaire dans une école d’Anvers. En septembre 1830, il se porte volontaire dans l’armée révolutionnaire belge, participe à la bataille de Leuven (Louvain), où il sera blessé. Il restera cinq ans à l’armée. Il écrit par ailleurs des vers en français et entretient des contacts avec des écrivains flamands réputés, tels que Jan Alfried De Laet, Prudens van Duyse et Theodore van Rijswijck.
Son premier roman, In ’t Wonderjaer (intitulé Vengeance et Pardon pour la présente édition), est alors en gestation et paraîtra en 1837.
À la suite d’une audience que lui accorde Léopold Ier, premier roi des Belges, il reçoit des subsides et conçoit De Leeuw van Vlaanderen (Le Lion de Flandre), qui paraît l’année suivante. Dès 1845, il essaie de jouer un rôle politique et devient une personne controversée. Le 10 septembre 1869, il est nommé conservateur du musée Wiertz à Ixelles : une sinécure destinée à le préserver, dans ses vieux jours, de la pauvreté, voire de la misère.
En 1881, il est proclamé docteur honoris causa de l’université de Louvain.
Il décède le 10 décembre 1883 à Ixelles. Sa tombe porte la fameuse inscription, imaginée par le sculpteur Frans Joris ; « Hij leerde zijn volk lezen » (Il a appris à lire à son peuple).